Tout comme les autres éléments de la maison, le revêtement de sol ne doit pas être pris à la légère. Utilisé depuis les temps antiques, les sols en terre cuite reviennent en force aujourd’hui. Découvrez les spécificités de ce revêtement et quelques conseils pour bien le choisir et l’entretenir.
Les spécificités du sol en terre cuite
Le sol en terre cuite est adopté depuis des siècles dans les habitations et les monuments historiques. Ce revêtement reste indémodable et continue de séduire jusqu’à aujourd’hui. Grâce à ses tons chauds, flammés et colorés, il s’harmonise avec la plupart des styles de décoration, que ce soit dans un décor rustique ou contemporain. Appelé aussi tommette, le carrelage en terre-cuite est obtenu à partir d’un mélange d’argile et de sable, cuit à très haute température entre 850°C et 900°C. La fabrication se fait de manière artisanale, ce qui confère aux tommettes robustesse et aspect original. Grâce à sa solidité, la terre-cuite convient au sol intérieur comme extérieur en donnant un réel cachet. La couleur des carreaux varie en fonction des teintes de l’argile utilisé, qui peut aller du rouge au jaune et à l’ocre. A l’état brut, la tomette reprend les nuances de la matière première. Le rendu dépend de la proportion dans le mélange, mais également de sa durée dans le four et du taux d’oxyde de fer. Des gammes variées de teintes sont ainsi envisageables, dont le beige, le marron, le rosé et le rouge brique. Outre les différentes nuances, le carrelage en terre cuite se décline sous de nombreuses formes et dimensions. Cependant, pour que le résultat reste comme neuf de nombreuses années, il faut entretenir son sol en terre cuite.
Comment bien choisir son sol en terre cuite ?
Par rapport à la qualité
Le carrelage en terre cuite peut être fabriqué mécaniquement ou fait-main. Selon l’aspect désiré, ce revêtement peut être gardé dans son état brut avec quelques irrégularités ou subir un émaillage. Ce premier cas est recommandé pour ceux qui souhaitent profiter d’un aspect rugueux et conserver les jolies irrégularités. Ce rendu rustique est apprécié surtout dans les pièces à vivre. Il y a aussi la terre cuite émaillée, prisée pour son aspect lisse et sa brillance. Grâce à sa résistance à l’humidité, le sol intérieur en terre cuite émaillée s’invite plus particulièrement dans les salles de bains et les cuisines. Pour obtenir ce rendu lisse, le revêtement subit un émaillage et passe à une seconde cuisson après l’ajout d’une couche de verre à base de manganèse, d’oxyde de fer et d’étain. Les carreaux de terre cuite artisanale sont disponibles sous la forme de tomettes ou de pavés. Quant aux carreaux de terre cuite mécanique, ils se déclinent aussi dans de nombreux formats.
Par rapport au prix
La terre cuite est de la même famille que les céramiques, identique au grès cérame et à la faïence. Le carrelage en terre cuite présente des propriétés particulières. Le prix varie en fonction de plusieurs paramètres : sa cuisson, sa forme, sa dimension et son aspect. Le rendu et la qualité sont incomparables, que ce soit pour une terre cuite de manière artisanale ou industrielle. La différence réside sur le prix, qui est plus élevé pour une terre cuite fait-main cuite au feu de bois qu’une terre cuite mécanique. Pour le coût de la pose, il peut varier selon la forme des carreaux et les différents calepinages. Le prix au mètre carré des tomettes et du carrelage en terre cuite industriel oscille entre 25€ et 80€ contre 40€ à 100€ pour les tomettes et le carrelage en terre cuite artisanal.
Quel entretien pour son sol en terre cuite ?
Les sols en terre cuite sont faciles à nettoyer vu qu’ils empêchent le cumul des poussières, des bactéries et des moisissures sur leur surface. Malgré sa robustesse, ce type de revêtement affiche une mauvaise résistance aux taches. En effet, il requiert un traitement spécifique. Pour prévenir la tache et l’humidité, deux types de traitements peuvent être adoptés :
– Le premier consiste à l’application de résine hydrofuge et antitache à la sortie du four. Le traitement hydrofuge offre au carreau un aspect mouillé sans altérer son aspect d’origine.
– L’autre traitement permet de faire briller le revêtement : l’application de lin et d’essence térébenthine. Il s’agit d’un traitement traditionnel et plus naturel.
Pour son nettoyage régulier, il suffit de passer une serpillière à l’eau ou au savon. Après la serpillière, il faut bien sécher la surface. L’application d’un peu de lait pour sol ou de cire est aussi recommandée de temps à autre pour faire briller le sol. Le cire crée aussi une finition satinée et chaleureuse tout en nourrissant le sol. L’utilisation d’un produit décapant est aussi conseillée en cas de tache incrustée. En plus d’éliminer les salissures, le décapant enlève les anciens produits. Pour les joints, une brosse à dents imprégnée de dentifrice suffit pour raviver leur éclat.
Quelle que soit l’opération effectuée au niveau des joints et de la surface du sol, du fait de sa porosité, il ne faut jamais laisser un revêtement en terre cuite humide sécher tout seul. Il faut se servir rapidement d’un chiffon de ménage ou d’une serviette en microfibre après chaque entretien.
Comme revêtement de sol, la terre cuite s’avère une solution à la fois élégante et respectueuse de l’environnement. C’est l’un des revêtements les plus anciens, mais qui trouve toujours sa place aujourd’hui dans les maisons contemporaines et traditionnelles. Il convient à toutes les ambiances et se pose comme un choix avantageux aussi bien en neuf comme en rénovation.
Si vous chercher un autre revêtement pour votre terrasse, essayez le granulat de marbre !