Le garde-corps a pour fonction d’empêcher une chute. C’est un parapet, une balustrade, une protection solidement fixée, devant le rebord d’une fenêtre, d’un balcon, d’une terrasse, ou sur le pourtour d’un escalier. Il est donc utilisé en intérieur comme en extérieur. Le garde-corps sert à empêcher les téméraires, ou les maladroits, de réaliser le rêve d’Icare.
Garde-corps : définition
Le garde-corps, c’est l’indispensable barrière de protection qui empêche une chute accidentelle dans le vide, sur les ouvertures des maisons. Il est aussi appelé garde-fou, ou rambarde. Afin de remplir correctement son office, cette barrière doit bien sûr être très solidement fixée sur l’édifice, correspondre parfaitement aux mesures de la zone qu’il protège, et ne pas laisser d’ouvertures assez larges pour laisser passer un corps, y compris et notamment celui d’un jeune enfant.
Quelle est l’utilité d’un garde-corps ?
Le rôle, essentiel, d’un garde-corps est d’abord d’arrêter de possibles chutes dans le vide. Il peut s’agir d’une petite hauteur, avec par exemple le garde-corps de pallier qui ne préserve que d’une glissade sur quelques marches.
Il peut s’agir aussi d’un risque d’accident mortel, avec les rambardes de balcons, ou les garde-corps de terrasses installées sur les toitures. Les terrasses concernées peuvent être des terrasses d’agrément, ou seulement des zones utilisées pour les opérations d’entretien et de maintenance du bâtiment. Les garde-corps dits rampants suivent, quant à eux, la volée d’un escalier, sur tout son long. Les garde-corps sont aussi utilisés en pourtour de piscine. Il peut également s’agir d’équipement collectifs, par exemple de tribunes de stades lorsque l’extrémité des gradins débouche sur le vide.
Mais le rôle du garde-corps n’est pas que sécuritaire. A la fonction, première, de protection, vient naturellement s’ajouter un rôle esthétique.
Le garde-corps, c’est un peu la parure de la maison. De nombreux modèles existent, pour convenir à toutes les façades, et les animer avec goût.
Certains gardes corps sont sobres mais donnent un rythme à la structure qu’ils protègent, telles ces balustrades en fer forgé noir, simples barreaux droits et classiques, parfois animés de motifs fantaisie comme des boules, de petits losanges ou d’élégantes courbes filigranées. D’autres garde-corps sont plus spectaculaires, avec par exemple des découpes stylisées, en forme d’étoiles, de nuages, de soleils…sur la grande tôle d’acier qui les composent.
D’autres encore savent se faire particulièrement discrets, puisqu’ils sont composés essentiellement de plaques de verre, posées sur de modernes structures en inox et en câbles d’acier.
Quelles normes au niveau des garde-corps ?
Un garde-corps doit obligatoirement répondre à des critères en ce qui concerne sa propre hauteur, mais aussi l’écart entre ses barreaux, et doit être fixé de façon incontestablement solide.
En ce qui concerne la hauteur du garde-corps, elle doit être d’au moins un mètre lorsque la rambarde est fixée dans les étages, et d’au moins 80 cm lorsqu’elle est d’une épaisseur supérieure à 50 cm. Les barrières de piscine doivent être installées à un mètre au minimum du bassin.
L’écart obligatoire entre les barreaux dépend de la hauteur de fixation du garde-corps. Près du sol, en-dessous d’une distance de 45 cm du sol, les barreaux ne peuvent être distancés que de 5 cm au maximum. Plus en hauteur, au-delà de 45 cm du sol, le barreaudage ne peut connaître qu’un écart de 18 cm au maximum.
Un garde-corps peut être fixé selon plusieurs techniques. Le plus souvent il est installé « à la française », c’est-à-dire à plat et directement sur le sol. Ce type de pose est rapide et donne un résultat très solide. L’avantage de la pose « à l’anglaise » est qu’elle prend moins de surface au sol, en fixant le garde-corps en applique, sur le côté. C’est indiqué pour les petits espaces, mais réclame, pour être possible, une dalle solide et épaisse.
Enfin, un garde-corps doit être capable de résister à une forte pression en lieu privé, et à une très forte pression en lieu public. Des organismes de contrôle garantissent ces conformités une fois les bâtiments équipés.
Malfaçons de garde-corps : que faire dans ces cas-là ?
Malheureusement, il arrive que les garde-corps posés sur un édifice ne tiennent pas leurs promesses. Que l’on s’en aperçoive avant l’accident (du fait de fissures, d’une fragilité évidente, ou de mesures de pourtour inadéquates), ou après, il faut remédier rapidement au problème pour mettre en sécurité les utilisateurs de la structure concernée.
En cas de problème, un expert en bâtiment indépendant peut utilement, au préalable, identifier les malfaçons, et décrire précisément les travaux nécessaires. Muni de ces conseils, l’habitant des lieux va pouvoir agir pour remédier aux malfaçons.
Il se peut que le constructeur fautif accepte simplement de remédier à la non-conformité. Dans le cas contraire, un recours amiable, aidé de l’assistance d’un expert en bâtiment, pourra peut-être débloquer les choses. Au-delà, il restera la possibilité d’un recours judiciaire, avec l’intervention des experts des assurances.
Dans tous les cas, que le travail soit réparé par le constructeur auparavant défaillant, ou qu’il soit fini dans les règles de l’art par un professionnel nouvellement choisi, il est impératif de remettre la sécurité du bâtiment aux normes, et la conformité des garde-corps en fait partie.
Le mieux est donc d’être particulièrement vigilant sur le professionnalisme de l’entreprise dédiée à la pose des garde-fous de la structure concernée, afin de pouvoir, une fois le garde-corps installé, utiliser cet équipement sereinement.